Pendant la période des fêtes de fin d’année 2017, le Grenier a participé à l’animation d’un magasin éphémère : il s’appelle ECOSEL. Il regroupe les produits réalisés par les ateliers — chantiers d’insertion du Grenier, de Chrysalide et de l’Arche aux Jouets, réunis sous la marque commune La Maison de Camille ainsi que les sous-vêtements fabriqués par l’entreprise lyonnaise Damoiseaux.
La réception est tournante, chaque structure participante doit tenir le magasin. Aujourd’hui, ce sont les filles de Damoiseaux qui s’y collent ! Elles m’expliquent qu’elles conçoivent et réalisent des caleçons fabriqués à partir de tissus qu’elles chinent dans des brocantes. Elles sont en partenariat avec l’atelier textile du Grenier pour la production de leurs séries.
L’agencement réalisé par les ateliers du Grenier est plutôt réussi et il se dégage une belle unité du magasin. Il est plutôt agréable de voir qu’une certaine lisibilité peut se dégager de productions plutôt hétérogènes, notamment en terme de forme. La styliste de Damoiseaux m’explique qu’elle a assuré une sorte de direction artistique et que certains compromis ont été compliqués à construire, notamment celui d’adopter une mise en scène pour laquelle les considérations d’ordre esthétique ont primé sur l’aspect didactique.
Afin d’apporter un peu de clarté à l’opération, un joli diagramme a été effectué sur tableau noir. Il est exposé dans le magasin. Ce qu’il met en évidence, c’est que la marque Maison de Camille pose des questions de lisibilité à chacun des ateliers — chantiers d’insertion participants. Ayant besoin de valoriser leurs propres marques tout en cherchant à consolider leurs démarches commerciales ensemble, les trois sont mentionnés au schéma destiné aux visiteurs. Ce qui a pour effet contradictoire de ne pas communiquer sur l’identité du regroupement, pourtant a priori partagée par les différentes parties : insertion, économie circulaire, réemploi, fabrication locale et artisanale, etc. L’identité de la marque Maison de Camille en somme…
Quoi qu’il en soit, cet attelage entre créateurs (Damoiseaux) et ateliers — chantiers d’insertion ouvre des perspectives tout à fait intéressantes et mérite d’être développé. Notamment parce qu’il véhicule les savoir-faire de l’atelier dans un univers cohérent. Savoir communiquer sur ces partenariats et les multiplier semble être une piste pour la visibilité des ateliers en général et en particulier du Grenier.
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