Dans le cadre de l’accompagnement au développement réalisé pour Le Grenier de LAHSo, l’équipe de l’agence 360 Demain animait deux journées d’ateliers collectifs les 29 et 30 mars derniers à Lyon, afin d’imaginer les scénarios de développement de l’Atelier-Chantier d’Insertion. Parcours d’emploi, espace de rencontre et de vente, ouverture au public, approvisionnement des matières premières : trois ateliers ont permis de travailler différentes thématiques.
Le Grenier, une expérimentation ouverte démarrée en novembre 2017
LAHSo est une association lyonnaise historique mobilisée en faveur de l’insertion sociale. Elle sollicite 360 Demain pour le développement du Grenier, son Atelier et Chantier d’Insertion (ACI), spécialisé dans la création textile et la menuiserie. Une expérimentation ouverte conçue à la carte en trois phases, démarrée en novembre 2017. Après une première phase de recherche et d’entretiens permettant d’alimenter les réflexions qui suivront par des cas d’écoles existants et des problématiques soulevées par les équipes du Grenier, nous avons tenu, le 6 mars dernier à Lyon, une conférence d’étonnement.
La présentation publique de cette recherche permet de consolider un socle inspirant de connaissances pour ensuite alimenter le travail en groupe !
Deux jours d’ateliers collectifs : une méthode “de notre cru”
Place ensuite au lâcher prise, à l’imagination, au brainstorming collectif. L’objectif des deux journées d’ateliers des 29 et 30 mars 2018 à la Maison des Associations de Lyon 3e était de créer l’émulation collective suffisante pour alimenter différents scénarios de développement pour l’activité du Chantier, autrement dit, imaginer ensemble “l’atelier idéal”. Pour cela, trois thématiques ont été identifiées et étaient proposées sous forme de 3 ateliers d’une demi-journée.
Une dizaine de salariés du Grenier et de LAHSo se sont pris au jeu pendant deux jours, utilisant tour à tour des pions, cartes de personnages, stylos et post-it pour créer des mises en scène fictives.
L’atelier “Re-source” du jeudi matin
La question de l’approvisionnement des matières premières – de bois et de textile – issues de la récupération de seconde main ou destinées aux déchets. Comment s’approvisionner de manière plus qualitative ? En limitant les phases de tri ? Adapter les espaces de stockage ? Avec quels acteurs développer des coopérations ?
L’atelier “Ré-emploi” du jeudi après-midi
Il s’agit ici de réfléchir à l’outil de travail. À la fois dans la dimension technique : quels équipements sont indispensables ? Lesquels sont adaptés au travail du bois ? Du tissus ? mais aussi dans sa dimension humaine, à savoir : quel parcours socio-professionnel à la fois sécurisant et épanouissant pour les personnes en insertion ? Sur la base de plan, les participants ont dessiné l’articulation des différents espaces de l’atelier.
L’atelier “Rencontre” du vendredi matin
Comment faire participer ? Comment rendre visibles les ateliers ? Avec quels publics et pour quelles synergies ? Pour cet atelier, les salariés du Grenier ont eu le plaisir d’être rejoints par Violette de La Divine Jardine, entreprise développant du mobilier extérieur éco-conçu et travaillant avec les ateliers bois et textile du Grenier. Mais aussi par Christine de l’atelier associatif de menuiserie CoBois installé à proximité des espaces de stockage du Grenier, dans le 3e arrondissement de Lyon. Incubateur, vitrine-exposition-vente, ateliers participatifs, échanges de visibilité et de compétences… de nombreuses idées ont été proposées !
Et maintenant ?
Le temps de restitution collective de vendredi après-midi proposait de mettre en commun le fruit des ateliers et l’ensemble des participants était convié. Comment penser “la suite”? Quels seraient les choix à envisager dès à présent ? Et maintenant par quoi commence-t-on ?
Après ces deux jours intensifs et immersifs qui ont permis aux salariés du Grenier d’investir la réflexion de manière collective sur le devenir de l’ACI, nous avons une riche matière pour murir des choix de scénarios éclairés pour la suite de l’expérimentation et les proposer au Conseil d’Administration de LAHSo.
Oui, car c’est bien une expérimentation grandeur nature de plusieurs semaines de cet “atelier idéal” que nous souhaitons mettre en place d’ici la fin de l’année. Tester les usages, les process, les attentes et les besoins “en vrai” c’est faire de l’innovation par l’expérimentation. Une innovation qui se construit sur des attentes et de besoins bien tangibles, que nous identifions et auxquels nous souhaitons répondre. Autrement dit, pour définir l’atelier idéal, essayons-le !
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